Baboukar, après des études de japonais et de Français Langue Étrangère, s’est lancé dans la grande aventure du JET. Actuellement assistant de français dans le département de Saitama près de Tôkyô, il nous raconte sa vie au Japon.
CLAIR Paris - Bonjour Baboukar, depuis combien de temps êtes-vous assistant de français à Saitama? Et pouvez-vous nous dire en quelques mots quel est votre travail ?
Baboukar - Tout d'abord, bonjour à toutes et à tous. Je suis assistant de français à Saitama depuis fin juillet 2005 où j’enseigne le français et la culture française au lycée. Je travaille en complémentarité avec des professeurs de français japonais. En général, le professeur explique en japonais les points grammaticaux, tandis que j'élabore des activités pour développer la compétence orale des élèves. Parfois les rôles sont inversés.
Il m’arrive aussi de préparer des élèves avant leur départ en France, ou bien d’aider à la bonne prononciation d'une chanson française… mon travail est donc varié.
Dans quel genre d'établissement scolaire enseignez-vous ?
J'enseigne le français dans deux établissements scolaires. Dans un lycée international où l’on accorde une grande priorité aux langues étrangères. Le niveau d'anglais y est l’un des meilleurs du département, mais le français n'est pas en reste. Les élèves ont un amour des langues et souvent ils viennent me voir pour approfondir certains points.
J'enseigne aussi dans un lycée technique. Le niveau de français est assez bon, bien qu’il ne soit enseigné qu'en dernière année scolaire. Les élèves ici suivent essentiellement des cours de cuisine, de pâtisserie ou de stylisme. La France jouissant d’un prestige dans ces domaines, les élèves s’intéressent beaucoup à la culture française.
Je vais également une fois par semaine dans un lycée où les élèves sont beaucoup plus jeunes et sont physiquement handicapés. On y fait des activités ludiques, des quiz sur la France, un peu d'anglais. Il s’agit davantage d’une introduction à une culture étrangère par ma présence, à des jeunes qui n'ont pas la chance de voyager ou très peu. Grâce à ces différents établissements j’ai une vision plus large du système scolaire japonais.
Quelle est la méthode d'enseignement du français ici au Japon ?
C’est une méthode beaucoup plus basée sur l'écrit que l'oral. Les élèves n'ont pas l'occasion de s'exprimer beaucoup et ceux de troisième année sont capables de comprendre des phrases assez complexes à l'écrit mais ont un niveau inférieur à l'oral.
Par conséquent, je consacre une grande partie de mon travail à développer la compétence orale par le biais d'activités. Même si je parle japonais, il y a beaucoup d’élèves qui font l'effort de me parler au maximum en français.
Un petit mot sur votre vie quotidienne en dehors de votre travail ?
Je fais toujours des sorties entre amis qu'ils soient français, japonais ou autres. Ça va des visites de temple aux week-end de ski, en passant par les onsen.
Tôkyô étant très proche de chez moi, je peux souvent m'y rendre pour assister à une exposition ou y faire quelques achats. J’y ai pris mes habitudes, j'y ai mes endroits favoris.
Je passe souvent voir ma famille d'accueil qui s'est occupée de moi la première semaine de mon arrivée et qui me montre un Japon dont je n’aurais pas soupçonné l'existence. Ensuite je vois souvent les deux autres assistants de français de Saitama.
Le français n'est pas beaucoup enseigné au Japon. Vos étudiants connaissent-ils bien la culture française ?
Il faut distinguer les élèves qui apprennent le français des autres élèves. Il est vrai que le français n'est pas beaucoup enseigné au Japon, mais ceux qui choisissent de l'apprendre font preuve d'intérêt pour la culture française et en connaissent un rayon. Mais cela varie d'un élève à un autre.
Dans la même classe, j'avais une élève qui adorait les marques de luxe françaises sans savoir qu'elles étaient françaises, et une autre élève qui connaissait la plupart des auteurs français et pouvait donner de tête leurs œuvres principales. Certaines même m'échappaient.
Quelles sont les choses qui vous étonnent au Japon ?
Je pense à toutes ces petites choses, pas forcément indispensables, mais qui facilitent le quotidien de chacun : les portes automatiques des taxis ou les toilettes hyper sophistiquées.
D'un point de vue plus personnel, je dirais le regard qu'on peut vous porter quand vous êtes étranger. Il n'est pas dérangeant, bien au contraire il fait plaisir. Il y a par exemple près de chez moi un commerçant à qui je n’ai jamais rien acheté et pourtant j'ai droit à un sourire chaque fois que je passe devant. Il arrive que l'on vienne me parler dans les transports tandis que les écoliers me disent tous en chœur « good morning ». Une chose qui m’étonne c'est le fait que tous les étrangers sont censés parler anglais. Beaucoup le parlent mais ce n'est pas forcément leur langue maternelle.
Qu'est-ce qui vous a attiré dans la culture japonaise ? Quels sont vos projets après le JET ?
Lorsque j'étais plus jeune, j'ai pratiqué le karaté et le judo. À partir des arts martiaux japonais, j'ai voulu en savoir plus sur ce pays. J'ai beaucoup appris et cela a éveillé mon intérêt dans divers domaines de la culture japonaise. Lorsque j’ai passé le bac, le Japon était au programme en géographie. Je fus surpris moi-même de connaître tout ce dont le professeur parlait grâce aux lectures que j'avais faites auparavant. Le Japon était le pays que je n'avais pas besoin de réviser. Ensuite lorsque j’y suis allé, le pays était à peu près comme je me l'imaginais et je n'ai pas été déçu.
Après le JET, j'aimerais continuer à enseigner le français si possible au Japon ou éventuellement dans d'autres pays. L’expérience que je vis en tant qu’assistant de français me conforte dans l'idée de continuer à enseigner le français par la suite. C'est donc vers cette voie que je m'oriente tout en restant ouvert à d'autres.
Pour vous le Japon c'est… ?
…un pays fascinant de par ses contrastes. Un pays qu’il ne faut pas forcément chercher à comprendre avec notre regard d'étranger mais à apprécier tel quel. C'est un pays lointain mais qui peut être plus proche si l'on veut bien se donner la peine de se pencher sur sa culture et la découvrir.
Très semblable à votre article, très J'espère que vous faire mieux!
Rédigé par : coach outlet | 17 novembre 2010 à 04:39
Je crois que la plupart des gens ne seront pas familiers avec la langue mais qui veulent apprendre la langue de plusieurs pays il ya un certain degré de difficulté, ce n'est pas une simple étude, il faut veiller à rappeler à être récoltés.
Rédigé par : nike air max pas cher | 26 mars 2012 à 08:35
Creo que la mayoría de las personas no están familiarizados con el idioma, pero quieren aprender la lengua de varios países hay un cierto grado de dificultad, esto no es un solo estudio, asegúrese de recordar para ser cosechado.
Rédigé par : lunettes de soleil dior | 12 mai 2012 à 10:14